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Saint Joseph Infos

12 juin 2013

calendrier jusqu'au 1er septembre

2 juin

Fête du Saint Sacrement

Baptême de Lisa Berthe

10h30 Malaunay

5 juin

Réunion des équipes obsèques

20h30 Le Houlme

8 juin

Baptêmes d’Eléane, Grégoire et Nolan

Célébration Eucharistique  10éme dimanche ordinaire

17h00 Le Houlme

18h30 Eslettes

9 juin

Messe du 10éme dimanche ordinaire

10h30 Le Houlme

11 juin

Réunion des catéchistes du doyenné

20h30 Duclair

12 juin

Réunion de l’équipe liturgie

20h30 Le Houlme

13 juin

Réunion groupe « tous à la foi »

20h30 Maromme

15 juin

Mariage de Sophie Lecointre et de Jean-François Leumaire

Baptêmes de Léna et de Mylana

Baptême de Emma et de Rose

Célébration Eucharistique 11éme dimanche ordinaire

15h00 Le Houlme

16h00 Le Houlme

17h30 Houppeville

18h30 Houppeville

16 juin

Messe du 11éme dimanche ordinaire

Baptême de Louise Vérité

Baptême de Marin Lanctuit

10h30 Malaunay

12h00 Houppeville

12h15 Eslettes

20 juin

Réunion groupe Bible

20h30 Le Houlme

22 juin

Mariage de Sophie Legal et d’Anthony Lainé

Mariage de Ludivine Falisse et de Giovani Troche

Baptême de Lisa et Quentin

15h00 Le Houlme

16h30 Le Houlme

18h00 Malaunay

23 juin

Messe du 12éme dimanche ordinaire

Baptêmes de Coralie, Léna, Sharlie et Anatole

10h30 St Jean

12h00 Le Houlme

29 juin

Baptêmes de Maëlyne, Romane et Loann

18h00 Le Houlme

30 juin

Messe du 13éme dimanche ordinaire

Baptême de Clara

10h30 Malaunay

11h30 Malaunay

6 juillet

Noces d’Or de M et Mme Baudribos

Mariage de Bérénice Avenel et de Baptiste Fournier

Baptême de Audrey, Faustine et Marion

15h00 Pissy Poville

16h30 Houppeville

18h00 Pissy Poville

7 juillet

Messe du 14éme dimanche ordinaire

Baptême de Jeanne, Clémence, Lana et Léo

10h30 Le Houlme

11h30 Le Houlme

13 juillet

Messe du 15éme dimanche ordinaire

18h30 Malaunay

20 juillet

Mariage de Christelle Levarlet et de Vincent Cordier

Messe du 16éme dimanche ordinaire

16h30 Le Houlme

18h30 Le Houlme

28 juillet

Messe du 17éme dimanche ordinaire

10h30 Malaunay

4 aout

Messe du 18éme dimanche ordinaire

Baptême de Jeanne, Zélie, Sarah et Mylène

10h30 Le Houlme

11h30 Le Houlme

10 aout

Mariage de Fanny Postiaux et de Frédéric Blanc

16h30 Le Houlme

11 aout

Messe du 19éme dimanche ordinaire

Baptême de Sarah

10h30 Malaunay

11h30 Malaunay

15 aout

Messe de l’Assomption de Marie

10h30 Houppeville

17 aout

Mariage de Elisabeth Gras et de Cédric Petit

Baptême de Lylou

16h30 Malaunay

18h00 Eslettes

18 aout

Messe du 20éme dimanche ordinaire

Baptême de Brandon et Nolan

10h30 Le Houlme

11h30 Le Houlme

25 aout

Messe du 21éme dimanche ordinaire

10h30 Malaunay

31 aout

Mariage de Clémence Patin et de Guillaume Grandin

Baptême de Léane

10h30 Eslettes

16h30 Le Houlme

1 septembre

Messe du 22éme dimanche ordinaire

10h30 Le Houlme

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12 juin 2013

Homélie du 9 06 2013

Nous sommes à Sarepta. Une famine sévit dans toute la Judée. Le prophète Elie a trouvé refuge chez une veuve, dans le pays de Sidon, proche de la Méditerranée. Parce qu’elle a partagé avec Elie ses dernières mesures d’huile et de farine, un miracle s’est produit, les jarres d’huile et de farine ne se vident pas. Mais le malheur continue à la frapper : son fils, son unique meurt. Dans toutes les religions de l’époque, mais est-ce que cela ne nous effleure pas parfois encore, une mort prématurée ne peut être qu’un châtiment pour les fautes commises. Dieu se venge !

« Tu es venu chez moi pour rappeler mes fautes et faire mourir mon fils » dit la femme à Elie, l’envoyé de Dieu.

Elle emploie même une expression particulière qui est traduite par « qu’est-ce que tu fais ici ? » mais qui traduite littéralement donne : « qu’y a-t-il entre toi et moi ? ». C’est la même expression que Jésus emploiera envers Marie, sa mère, à Cana, lorsqu’elle viendra lui dire : « ils n’ont plus de vin. » Peut-être une expression qui dit : « nous ne sommes pas du même monde et tu es en train de franchir la frontière entre ces deux mondes. » Pour la veuve de Sarepta, c’est un cri de crainte et de révolte. Pour Jésus c’est surement un cri d’admiration devant la confiance et l’espérance de Marie.

Comment passer de la crainte à la confiance, de la révolte à l’espérance ?

En passant de l’ignorance à la vérité, en passant d’une image de Dieu qui rétribue ou qui punit en fonction de nos actes à une image de Dieu qui est bouleversé par la souffrance de ceux qu’il aime. En passant du Dieu des morts au Dieu des vivants.

Le Dieu de l’Alliance est le Dieu de la vie.

Cette femme, païenne, va être libérée de ses fausses idées sur Dieu !

Cette femme, une non juive, va entrer dans la famille des descendants d’Abraham. « En toi seront bénies toutes les familles de la terre » avait annoncé le Seigneur à Abraham. L’Alliance n’est pas réservée à un peuple, à des adeptes d’une religion, elle s’ouvre à tous ceux qui reconnaissent que Dieu leur donne la vie. Dieu voit les larmes des veuves et des orphelins, il envoie des prophètes pour les soulager.

Et la veuve nous donne une belle définition du prophète : « Je sais que tu es un homme de Dieu, et que, dans ta bouche, la parole de Dieu est véridique. » La Parole est vraie, parce qu’elle m’a fait passer de la crainte à la confiance, de la révolte à l’espérance et mon fils est passé de la mort à la vie.

Nous aussi nous pouvons nous enfermer dans une vision de mort, nous pouvons redire chaque matin que le monde ne va pas bien, ce qui est vrai. Mais osons aussi un regard sur tous les gestes de solidarité qui nous entourent. Osons un regard sur tous les évènements de résurrection qui sont vécus dans les lieux de rencontre et d’écoute.

Osons croire que Jésus est venu à Naïm, osons croire qu’il a été ému, bouleversé par les pleurs de la mère, osons croire qu’il a entendu le cri de son peuple. Sinon toute la Bible, toute la parole de Dieu n’a pas de sens, sinon cette parole n’est pas véridique pour nous. Sinon cette parole ne nous fait pas entrer dans la confiance et l’espérance. Sinon elle n’est pas pour nous signe de vie.

Mais Jésus pose un geste et une parole : il tend la main et dit : « Jeune homme, lève- toi ! » Un sacrement c’est toujours un geste et une parole, ensemble ils font entrer dans l’intimité de Dieu, ils mettent en relation le monde de Dieu et le monde de l’homme.

Vous avez remarqué que l’on ne connaît pas l’âge du fils décédé. Jésus lui dit « jeune homme ». Françoise Dolto interprète cette manière de parler comme une transformation. Celui qui ressuscite n’est plus tout à fait le même, il ne peut plus avoir la même relation aux autres, en particulier à sa mère. Avant il était le soutient de sa mère, son bâton de vieillesse, il était finalement le remplaçant de son père décédé. Revenu à la vie, il n’est plus d’abord enfant, il est jeune homme, il a son avenir propre, il a la vie devant lui. L’acte de Jésus l’a remis au centre de sa vie, au centre de la vie. La mère et le fils étaient ensemble dans une trajectoire de mort. Le fils vivant, jeune homme, est dans une perspective de vie, il se mariera, il donnera des petits enfants qui combleront de joie cette mère éplorée.

Jésus a fait irruption dans le cortège funéraire, la mère et la foule ont vécu l’inattendu de Dieu. En réalité, tous sont passés de la mort à la vie.

Osons nous aussi, accueillir l’inattendu de Dieu dans nos vies, ne l’enfermons pas dans nos rites.           Amen

9 juin 2013

Homélie du 2 06 2013. Saint Sacrement.

Il prit le pain, le bénit, le rompit et le donna. Il prit la coupe, dit la bénédiction et la donna.

  • « Notre Sauveur, à la dernière cène, la nuit où il allait être livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la Croix au long des siècles… » nous dit la constitution sur la Liturgie du concile Vatican II.

Ce don est sacrement de l’amour du Christ pour les hommes, à la foi signe et réalité de cet amour. Présence réelle autour de laquelle peut se réaliser l’unité du genre humain, et d’abord de l’Église, et aussi lieu de charité entre les membres de l’Église.

  • Le « Faites ceci en mémoire de moi.. » confie l’Eucharistie à l’Église, à l’Église entière.

Au travers du prêtre, qui ne fait que présider l’assemblée, les fidèles baptisés se trouvent unis au sacerdoce du Christ. C’est en ce sens qu’ils ont à s’offrir eux-mêmes comme le Christ s’est offert. Si le prêtre est le seul, par l’onction qu’il a reçu, à pouvoir consacrer le pain et le vin, la prière eucharistique est une prière collective : « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, NOUS t’offrons, Seigneur le pain de la vie et la coupe du Salut, et NOUS te rendons grâce, car tu NOUS as choisis pour servir en ta présence… » C’est ce que nous disons ensemble dans la prière eucharistique n°2 que je prends le plus souvent.

  • Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang : « Le prêtre prononce ces paroles, ou plutôt il met sa bouche et sa voix à la disposition de Celui qui a prononcé ces paroles au Cénacle. » comme le disait Jean Paul II en 2003.

Ensuite les fidèles affirment leur foi dans le mystère pascal célébré par l’acclamation proclamée juste après la consécration du pain et du vin : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. »

Nous attendons la venue du Christ, pas son retour, parce qu’il est présent avec nous jusqu’à la fin du monde, mais parce que nous vivons dans l’impatience de sa révélation aujourd’hui dans notre vie. Et que cette attente est en même temps le signe de notre souci pour le monde, souci qui nous engage. Dire « que ton règne vienne », nous concerne et doit nous mettre en mouvement pour que le règne de l’amour se réalise au travers de nous dans nos lieux de vie.

Nos assemblées sont réunies par la prédication de l’Évangile du Christ et le mystère de la Cène du Seigneur « par le moyen de la Chair et du Sang du Seigneur, se resserre, en un seul Corps, toute la fraternité. » Ainsi l’Église se constitue autour du Christ, par Lui, avec Lui et en Lui, car : « la participation au Corps et au Sang du Christ n’a pas d’autre effet que de nous transformer en ce que nous recevons. »

  • Ainsi se constitue peu à peu, dans l’Esprit, le Corps Mystique du Christ : « Participants réellement au Corps du Seigneur dans la fraction du Pain Eucharistique, nous sommes élevés à la communion avec Lui et entre nous. »

Le Christ Jésus est l’Incarnation du Verbe de Dieu. « Homme parfait », il est entré dans l’histoire du monde, l’assumant et la récapitulant en lui. « Il est venu dire aux hommes que ‘ Dieu est amour’ (1 Jn 4,8) et la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement de l’amour. »

  • Le Seigneur n’a pas laissé les hommes sans moyens lors de son départ. Il a envoyé son Esprit qui alimente l’espérance des croyants et Il leur a confié le trésor du sacrement de la charité, l’Eucharistie.
  • Cette nourriture constitue les prémices de la nouvelle condition de l’homme, promise et espérée dans l’Alliance, mais qui a reçu dans le Christ son commencement et son accomplissement. Ainsi, le renouvellement du monde est irrévocablement acquis, l’Eucharistie en est l’anticipation dans le pain et le vin changés en Corps à la fois glorieux et mystérieux du Christ.
  • L’Eucharistie est confiée à l’Église, nous est confiée, pour faire mémoire de la Pâque du Seigneur et pour que l’Église vive au plus profond d’elle même le cri de joie des apôtres : « Le Seigneur est ressuscité ! ».
  • En recevant la communion, les fidèles deviennent Communion, qui est le plus beau nom de l’Église.

« Par la célébration du mystère, en réalité, l’Église se fait elle-même. »

  • Ainsi l’Église dispose du moyen de sa mission : « Notre communion n’est pas seulement pour le moment de la messe : il va de soi qu’elle est l’attitude la plus essentielle de notre vie et qu’elle est même le signe majeur du Règne de Dieu réalisé dans notre monde. Notre fraternité est le sacrement de la présence et de l’action de Dieu… La communion nous engage et prépare le chemin de l’avenir de l’humanité. » comme l’écrivait Pierre Claverie, évêque d’Oran.
  • La messe n’est pas achevée tant que : « Dieu n’est pas tout en tous. » (1 Cor 15, 28)

Allez dans la paix du Christ, ce n’est pas entrer dans la passivité, c’est prendre le chemin du monde pour le transformer avec le Christ ;                        Amen

9 juin 2013

Homélie du 26 05 2013 Ste Trinité

Nous lisons depuis dimanche dernier la lettre de Paul aux Romains. C’est une lettre particulière dans les écrits de Paul. Habituellement il s’adresse à des communautés qu’il a fondées, il vient les encourager ou bien donner des réponses à des questions qui se posent sur les comportements ou bien encore il fustige des personnes qui font dévier la communauté de l’enseignement qu’il a donné.

Ici, ce n’est pas le cas. Paul n’a pas fondé l’église de Rome, au moment où il l’écrit, il n’y ait encore jamais allé, même s’il en a le désir. Il sait bien que l’importance de la ville de Rome dans l’empire, fait que la survie du christianisme passe par une présence chrétienne importante dans cette ville.

Il sait aussi que la communauté romaine est forcément la première cible des persécutions, les chrétiens sont les boucs émissaires des aléas économiques et sociaux de l’empire. Quand ça va mal, on ressoude l’unité autour de l’empereur par un massacre lors des jeux du cirque.

Il semble important à Paul d’assumer son rôle d’apôtre en prêchant l’unité et la paix au ceint de cette communauté romaine. Comme beaucoup d’église, elle a été fondée sur la base des juifs vivant à Rome auxquels se sont adjoint petit à petit des païens convertis. Il y a des tensions entre ces personnes. Faut-il être juif pour être chrétien ? Faut-il respecter la loi de Moïse ou bien peut-on s’en dispenser ?

Paul a déjà eu le problème à Antioche et avec la communauté des Galates. Dans la lettre qu’il a envoyée aux Galates il a déjà développé des arguments.

Il les reprend et les développe dans la lettre aux Romains.

Son argumentation se construit sur l’Ecriture et sur l’antériorité d’Abraham par rapport à Moïse. Abraham a été déclaré juste par Dieu avant d’être circoncis et avant que la loi soit donnée. C’est la confiance en Dieu qui inspire Abraham quand il entend l’appel : « Va quitte ton pays, va vers le pays que je te montrerai… » Et le livre de la Genèse dit : « Abraham eut foi dans le Seigneur et, pour cela, le Seigneur le considéra comme Juste. » Etre justifié, c’est être ajusté au Seigneur, c’est être en communion avec Lui. Pour Paul, le mot juste est synonyme de sauvé, le salut apporté par le Christ, c’est ce qui permet à l’homme d’être en communion avec le Père au travers du Christ ressuscité. Et la Genèse nous dit bien que c’est la foi d’Abraham qui lui permet cela. Dans la lettre aux Galates Paul écrit : « Ce sont les croyants qui sont fils d’Abraham… », comprenons : pas uniquement ceux qui suivent la Loi de Moïse. Il n’y a donc pas lieu de se battre sur cette question là.

« Dieu a fait de nous des justes par la foi ». C’est Dieu qui fait, c’est Dieu qui donne, il nous appartient de recevoir, de nous abandonner à la grâce infini de Dieu qui nous veut et qui nous attend comme ses enfants. J’aime beaucoup cette expression : « par la foi ». Il s’agit de notre réponse, qui s’égraine tout au long de notre chemin de vie, il s’agit aussi de la réponse de l’Eglise, au fil du temps, au travers du monde, sous des formes bien variées, nous sommes aussi des filles et des fils de l’Eglise.

« Nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a donné par la foi, l’accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis. »

Qu’est-ce que c’est que ce monde de la grâce ? Le monde du don parfait et gratuit, c’est le monde de Dieu, c’est l’intimité de Dieu, c’est le monde de la relation entre les personnes de la Trinité Divine.

 Le mot Trinité n’existe pas encore au temps de Paul, mais la réalité de la nature de Dieu existe, elle. Paul le comprend bien, qu’il complète sa phrase par :  « l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. »

Le Père aime, le Fils en Christ sauve, l’Esprit nous donne de vivre l’amour de Dieu dès maintenant.

Mais Paul, sait aussi passer de la contemplation des mystères de Dieu à la réalité parfois cruelle. La communauté de Rome peut vivre à certains moments dans la détresse, à cause des dissensions entre ses membres, à cause des persécutions. Faut-il vraiment subir tout cela pour un avenir dans l’au-delà ? Dans un autre contexte, leurs questions peuvent être nos questions ?

Paul nous dit que la détresse, elle-même, peut être un chemin vers Dieu.

Cette semaine nous lisions dans le livre de Ben Sirac : « La Sagesse conduira celui qui l’écoute par des chemins sinueux, elle fera venir sur lui la peur et l’appréhension, elle le tourmentera par la sévérité de son éducation, jusqu’à ce qu’elle puisse lui faire confiance. » C’est, je crois, une belle description du chemin spirituel. Le chemin de la foi est bien rarement un boulevard rectiligne, c’est bien souvent un chemin de montagne, sinueux, une succession de montées et de descentes. Un chemin où il convient d’être attentif aux signes de l’Esprit Saint pour vivre dans l’espérance du but qui nous est promis.

Jésus nous dit : « L’Esprit Saint reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » Ouvrons nos yeux et nos cœurs.              Amen.

9 juin 2013

Homélie du 19 05 2013, Pentecôte

C’est toujours difficile de parler de l’Esprit Saint. L’Esprit, c’est le vent, le souffle et « le vent souffle où il veut et tu entends sa voix, mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va. » Peut-être justement faut-il essayer d’entendre sa voix, de voir ses signes.

Le récit de la Pentecôte pourrait nous enfermer dans les représentations qu’en ont faites les artistes, avec les disciples figés, une flamme au dessus de la tête. L’important n’est peut-être pas là. Ils étaient enfermés dans une pièce, morts de peur après le départ de Jésus, n’osant pas se mêler à la foule des juifs venus pour la fête de Chavouhot, la fête du don de la loi à Moïse.  Et puis l’évènement survient, ils ouvrent les portes et les fenêtres, ils sortent parler à la foule, ils témoignent de leur foi, de ce qu’ils ont vécu avec Jésus, de ce que cela signifie pour eux et pour tous les hommes. « Dieu a ressuscité Jésus, nous en sommes témoins. »

Il ya dans nos vies, des évènements qui font qu’il y a un avant et un après. Mais quand on y réfléchit bien, qu’on se remémore ce qui s’est passé, on voit qu’il y avait des signes précurseurs, une préparation qui nous a fait lire cet événement d’une certaine façon. Et puis dans l’après, ce qui s’est passé laisse des traces, se perpétue d’une certaine manière. Tout ne se joue pas dans l’instant T. Ce que je vous décris là, c’est ce que l’Eglise appelle un sacrement. A un moment, il y a un geste et une parole qui sont posés, mais ce n’est pas de la magie. Il y a bien des choses qui se jouent dans l’avant et dans l’après. Par exemple le sacrement de mariage se joue dans le temps de la rencontre, de la découverte, de l’acceptation de l’autre, il se joue aussi dans le oui renouvelé chaque jour, et ce n’est pas si simple. Le jour du mariage on prie l’Esprit Saint pour qu’il donne aux époux la force de vivre cette union tout au long de leur vie.

Dans les sacrements de l’initiation chrétienne, qui sont le baptême, l’eucharistie et la confirmation, c’est la même chose. L’Esprit est présent pour faire du baptisé un prêtre, un prophète et un roi, ou une reine. Il est présent pour faire que le pain et le vin deviennent présence et vie du Christ et pour que nous les recevions comme tels. Il est présent à la confirmation pour nourrir notre vie chrétienne adulte et nous accompagner sur le chemin de la foi jusqu’à la rencontre du Christ.

Si l’Esprit est donné aux apôtres ce jour là, c’est bien pour constituer l’Eglise et que l’Eglise nous transmette cette source de vie.

C’est bien beau tout ça, mais est-ce que cela nous concerne vraiment ?

Est-ce qu’aujourd’hui, il y a des témoins de la réalité de l’action de l’Esprit ?

Je peux vous rapporter ce témoignage. Il y a quinze jours, les évêques de Normandie ont invité les catéchumènes, les adultes qui se préparent au baptême, avec les baptisés et les confirmés des deux dernières années, pour un pèlerinage au Mont Saint Michel. Après la traversée de la baie à pied, nous avons célébré à l’abbatiale et le père Descubes a pratiqué l’onction d’huile sur les catéchumènes. Comme nous l’avons fait ici au cours du carême. L’onction d’huile est toujours dans l’Eglise la marque de l’Esprit Saint. Ensuite une des catéchumènes a dit au père Descubes, j’étais émue et tout d’un coup une chaleur a traversé tout mon corps. L’esprit Saint, ce n’est pas que du sentiment ou de la pensée, c’est aussi du corporel. Lorsque Jésus guérit, ce n’est pas juste une impression. A la sortie de Jéricho, l’homme recouvra la vue et il se mit à le suivre.

Les jeunes que nous accompagnons aujourd’hui, se sont mis eux aussi à suivre le Christ. Aujourd’hui, ils vont poser une parole et un geste, même si la profession de foi n’est pas un sacrement, mais une borne posée au bord de leur chemin de foi.

Et l’Esprit Saint les a accompagné dans ce temps de préparation vécu en aumônerie et au cours de la retraite. Et puis il y aura un après. C’est pourquoi j’ai invité des jeunes de l’aumônerie du doyenné, des lycéens, à venir témoigner de leur chemin de foi, témoigner de ce qu’ils vivent une fois que les portes et les fenêtres sont ouvertes.

Je laisse la place à Jeanne, à Manon et à Axel Jean.

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9 juin 2013

Homélie du 9 05 13, jeudi Ascension

Dans l’évangile de Luc que nous venons de partager, c’est Jésus ressuscité qui parle aux Apôtres, il leur redit ce qu’il a dit aux disciples d’Emmaüs et qui leur confie la mission : « C’est vous qui en êtes les témoins. » Et puis il se sépara d’eux.

Ce mystère de l’Ascension est étroitement lié à celui de Pâques. Nous sommes dans la continuation du même mouvement, Jésus est mort, il est descendu aux enfers et il s’est réveillé, le Père l’a relevé pour le faire venir jusqu’à Lui. La nature humaine de Jésus entre dans la gloire, le corps total du Christ, dans sa dimension humaine et divine accède à la même gloire que celle du Père. D’une certaine manière les disciples, et maintenant pas seulement, Pierre, Jacques et Jean, revivent l’évènement de la Transfiguration. A ce moment là, seul, le Père est resté dans la Gloire. Jésus est redescendu avec les apôtres, car sa mission n’était pas accomplie. Après Pâques, tout est accompli en Christ, il reste à le faire partager aux hommes. Il reste à dire aux hommes qu’ils sont aimés de Dieu et qu’en Christ le bonheur total, définitif nous est donné. Il reste à offrir ce monde à Dieu pour qu’il le transfigure, il reste à eucharistier le monde.

Mais avons-nous assez de foi pour croire que les hommes sont aimés de Dieu, que le monde est aimé de Dieu ? Sommes-nous prêts à parler un langage nouveau qui nous différentie du langage unique qui dit que tout est mauvais et que bien sur, seulement celui qui parle est bon ? Sommes nous prêts à chasser les esprits mauvais qui disent que certains ne valent pas la peine que l’on s’occupe d’eux, qu’ils sont tordus, qu’ils sont mal foutus ?

Sommes-nous prêts à nous salir les mains pour nous occuper des autres que l’on trouve crasseux ?

Evidemment cela n’est pas facile. Nous avons entendu dans la lettre aux Ephésiens : « daigne le Père vous donner un esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse vraiment connaitre…. » Ce n’est que dans cette ouverture à l’Esprit qui nous permet d’ouvrir nos yeux et notre cœur à l’amour infini du Père, que nous pouvons commencer à vivre, ici et maintenant, de l’amour du Christ pour tous les hommes.

L’unité ne peut se construire qu’en prenant en compte notre vocation commune dans le Christ. Dire qu’il n’y a qu’un seul Corps, c’est dire que nous sommes tous appelés, que tous les hommes sont appelés à être incorporés au Christ. « Au terme nous parviendrons tous ensemble à l’unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ. » Tous les hommes sont appelés à être christifiés, à devenir à la ressemblance du Christ.

Et c’est bien pour cela, dans cette perspective, que Jésus fait des dons aux hommes : don de sa Parole, don de l’Eglise, don des sacrements, don des charismes de chacun ; et ces dons produisent des signes. Si nos communautés ne produisaient pas de signe, alors nous devrions nous interroger sur notre ouverture à l’Esprit Saint. Mais je crois qu’elles en produisent, je le vois et je m’en émerveille.

Je vous en prie, laissez-vous, vous aussi, être émerveillés. Nous avons besoin de ce temps de contemplation de Jésus dans sa gloire pour comprendre notre vocation et ensuite l’accomplir. Nous avons besoin de voir que le Christ agit avec nous lorsque nous poursuivons sa mission : « dire au monde qu’il est aimé de Dieu. »

Ecoutons la Parole, nous y entendrons vibrer en harmonie le Christ et le monde.

9 juin 2013

Homélie du 12 05 2013

Nous sommes à la fin du temps de Pâques, et nous revivons la Passion du Christ. Non plus avec Jésus, mais avec Etienne. Je crois que la liturgie veut nous faire percevoir où se situe la source de la joie et de la paix de Pâques : dans la mort sur la croix de Jésus. L’un ne va pas sans l’autre, l’un n’a pas de sens sans l’autre.

Notre conversion à la réalité de l’amour du Christ passe par le fait, pour nous, de toujours tenir ensemble les deux versants de cette réalité qui vient changer notre vocation d’homme. Le Sanhédrin revit avec Etienne ce qu’il a vécu quelques années plus tôt avec Jésus. Lorsqu’Etienne emploie des expressions comme : « cieux ouverts, Fils de l’Homme, debout à la droite du Père… », il parle comme Jésus qui avait affirmé : « Désormais le Fils de l’Homme siègera à la droite du Dieu puissant… », et il avait provoqué la fureur du tribunal, parce qu’ainsi il s’attribuait lui-même des titres messianiques. Cela ne pouvait que se conclure par sa condamnation à mort. Nous sommes comme les juifs du Sanhédrin. Nous voudrions bien d’un dieu qui vienne régler tous nos problèmes, qui s’impose à nous, et surtout aux autres, même si c’est au prix de l’abandon de notre liberté. Finalement que m’importe ma liberté, si j’ai enfin la paix, telle que je la conçois !! Et bien non, Dieu veut d’abord l’homme libre, parce qu’il veut l’inviter dans une relation d’amour. Il n’y a pas de véritable relation d’amour sans liberté du oui, redit chaque jour à celui ou à celle avec qui je veux vivre et partager cet amour.

Et cet amour, une fois qu’il nous a pris au cœur, nous entraine à dire : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » La miséricorde n’est jamais vaine. L’un des spectateurs la reçoit, sans s’en rendre compte, un certain Saul, dans quelques années, il s’appellera Paul, c’est grâce à lui que nous sommes chrétiens. La miséricorde demandée par Etienne est encore sur nous.

La loi de Moïse commençait par « écoute Israël… », le Dieu de la première alliance parlait par Moïse, par les prophètes, par l’histoire relue du peuple d’Israël. La relation d’Etienne à Dieu s’exprime dans d’autres mots : regarder vers le ciel, voir la gloire, contempler les cieux ouverts… La parole s’est révélée à nous dans la personne du Christ, de Jésus, vrai homme et vrai Dieu. Dans le Christ, notre relation à Dieu est devenue différente, parce que celui qui assure cette relation c’est l’Esprit. Etienne était rempli de l’Esprit Saint, comme Marie, il pouvait donc être complètement en communion avec le Christ et voir la gloire de Dieu, il peut voir ce que les autres ne voient pas. Etienne est en train de vivre ce que Jésus a demandé pour nous : « je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi. » Nous sommes là comme à l’achèvement des béatitudes. « Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu. » Ceux dont le cœur aura été purifié par l’Esprit, entreront dans l’intimité de Dieu. Mais la prière de Jésus ne concerne pas que les disciples. Dans ce petit extrait que nous avons entendu, Jésus emploie quatre fois le mot « monde ». Cette intimité a un but : « que le monde croie que tu m’as envoyé… ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé… » L’intimité avec Dieu n’a de sens que si elle conduit à dire au monde que la présence de Jésus au milieu de nous est la plus belle preuve de son amour pour les hommes. Déjà Jésus disait à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle. »

Amour et unité sont étroitement liés dans la parole de Jésus. Il convient d’être nous-mêmes unifié dans notre personne avec le Christ pour centre. Il y a souvent tant d’êtres en nous, nous subissons des tensions contradictoires, nous avons envie de tellement de choses, les tentations sont légions en nous. La prière de Jésus nous incite à nous associer à cette prière. Cette prière, c’est comme un acte de passion pour l’homme et d’obéissance au Père, un acte totalement assumé qui lui permet de dire « je » en toute liberté. Une prière qui est un acte d’existence, Jésus dit « je suis » et je voudrais tellement que vous aussi vous soyez, parce que l’être c’est le Père qui vous le donne et si vous le recevez vous aurez en vous l’amour dont le Père m’a aimé.

« L’Esprit et l’Epouse disent : « viens » ; celui qui entend, qu’il dise aussi : « viens ! »                               Amen.

9 juin 2013

Homélie du 5 05 2013

Nous avons entendu un extrait du livre des actes des apôtres. Ce texte est composé de deux passages. Au début nous sommes à Antioche de Syrie. Les membres de cette communauté de la primitive église sont des juifs convertis et des païens convertis. Il existe manifestement des tentions entre ces deux groupes. Leurs manières de vivre sont différentes. Ceux d’origine juive ont conservé les pratiques du judaïsme, ils sont circoncis, ils pratiquent un régime alimentaire particulier et les ablutions rituelles. Ceux d’origine païenne ne se sentent pas concernés par cela. La Cène est commémorée au cours du repas du Seigneur, mais si on ne peut plus manger ensemble, on ne peut plus célébrer ensemble. Au fond la question est de savoir s’il faut être juif, comme Jésus et ses disciples, pour être chrétien. La religion chrétienne est-elle une secte juive ou une nouvelle religion ? Cette question va empoisonner la vie de l’Eglise au cours du premier siècle, puis elle disparaitra naturellement.

Pour l’instant nous sommes à la fin des années quarante. Des chrétiens d’origine juive arrivent de Judée et se recommande de l’Eglise mère de Jérusalem pour imposer les pratiques juives à Antioche. C’est un beau tollé dans la communauté. On décide d’envoyer deux délégués auprès de l’Eglise de Jérusalem pour entendre les décisions des disciples du Seigneur. On délègue Paul et Barnabé, deux hommes d’origine juive de la diaspora. Et donc se tient à Jérusalem ce que l’on peut appeler le premier concile de l’histoire de l’Eglise. C’est Jacques, le cousin du Seigneur qui préside, Pierre intervient dans la discussion et Jacques confie une lettre à Jude et à Silas à destination de la communauté d’Antioche. Le texte que nous avons entendu a omis toute la discussion et reprend avec la conclusion de la réunion et le texte de la lettre. Ce qui est important dans cette lettre c’est qu’il n’est pas fait obligation de la circoncision. Il n’y a donc pas obligation d’être juif pour être chrétien. L’Esprit Saint et nous avons décidé qu’il n’est pas obligatoire de répéter la forme de ce qu’a vécu Jésus : être juif, circoncis, avoir des disciples juifs, circoncis. Etre chrétien, suivre le Christ, c’est d’abord de vivre ce qu’il a enseigné, c’est d’abord vivre « aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé », plutôt que suivre des rites figés une fois pour toutes. Fidélité n’est pas répétition. Dans un couple aimer, ce n’est pas aimer seulement, celui ou celle avec qui on s’est marié il y a cinquante ans, c’est aussi aimer celui ou celle qui est en train de vieillir à coté de soi. L’Eglise au fil des siècles va vivre cette adaptation indispensable au langage de son temps. La Bonne Nouvelle est une : « Christ est ressuscité pour notre salut ». Mais comment vivre de cette bonne nouvelle, cela peut se dire de différentes manières. L’unanimité de la foi au Christ peut se vivre dans le pluralisme des modes d’expression. Et puis il y a les manifestations de l’Esprit. Les disciples ont constaté les effets de la grâce donnée à ceux qui se convertissent. Ils ont reçu le baptême. Dieu donne la foi gratuitement.

Alors pourquoi imposer cette règle sur les viandes étouffées et le sang ? Pour que tous les membres de la communauté puissent continuer à prendre leur repas ensemble. Ceux d’origine juive ne pourraient pas faire disparaître la tradition apprise depuis leur enfance, par respect pour eux, ceux d’origine païenne adopteront aussi cette tradition. Dans un autre contexte, Paul au chapitre 8 de la première lettre aux Corinthiens reprendra cette prescription. Ce qui importe c’est de vivre ensemble, c’est de faire communauté : « c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on vous reconnaitra pour mes disciples. »

Et c’est ce que nous dit l’évangile selon Jean. La vie de foi n’est pas l’observance de règles. C’est la relation au père au travers du Christ par le moyen de l’Esprit Saint. La vie de foi, c’est l’intervention de l’Esprit du Fils prêt à se manifester en tout homme parce qu’il est donné, livré à la multitude. La demeure de Dieu, c’est celui qui croit à la Parole et la fait sienne. La Parole peut naître à tout moment au cœur d’un homme dans la pureté et la simplicité de l’Esprit. Notre conversion au Christ, la conversion de l’Eglise, passe par la libération de la source qui est en nous et que bien souvent nous ne voulons plus chercher. La conversion est toujours une Pâque, un passage difficile au travers d’une mort à nous-mêmes. La paix que nous donne le Christ c’est cet approfondissement de notre unanimité autour de Lui pour aller avec Lui vers le Père. Et cette unanimité se construit peu à peu autour de sa présence, présence dans sa parole, présence eucharistique, mais présence qui nous ouvre à la communion. « Aimons-nous les uns les autres, comme il nous a aimé. »                   Amen

1 janvier 2013

Rassemblement diocésain 2013

VERS UN RASSEMBLEMENT DIOCESAIN EN 2013
UNE ANNÉE DE LA FOI
http://rouen.catholique.fr
Un site à consulter Diocèse de Rouen 2012-2013

1 juillet 2012

La première messe de Michel

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