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Saint Joseph Infos
9 juin 2013

Homélie du 2 06 2013. Saint Sacrement.

Il prit le pain, le bénit, le rompit et le donna. Il prit la coupe, dit la bénédiction et la donna.

  • « Notre Sauveur, à la dernière cène, la nuit où il allait être livré, institua le sacrifice eucharistique de son Corps et de son Sang pour perpétuer le sacrifice de la Croix au long des siècles… » nous dit la constitution sur la Liturgie du concile Vatican II.

Ce don est sacrement de l’amour du Christ pour les hommes, à la foi signe et réalité de cet amour. Présence réelle autour de laquelle peut se réaliser l’unité du genre humain, et d’abord de l’Église, et aussi lieu de charité entre les membres de l’Église.

  • Le « Faites ceci en mémoire de moi.. » confie l’Eucharistie à l’Église, à l’Église entière.

Au travers du prêtre, qui ne fait que présider l’assemblée, les fidèles baptisés se trouvent unis au sacerdoce du Christ. C’est en ce sens qu’ils ont à s’offrir eux-mêmes comme le Christ s’est offert. Si le prêtre est le seul, par l’onction qu’il a reçu, à pouvoir consacrer le pain et le vin, la prière eucharistique est une prière collective : « Faisant ici mémoire de la mort et de la résurrection de ton Fils, NOUS t’offrons, Seigneur le pain de la vie et la coupe du Salut, et NOUS te rendons grâce, car tu NOUS as choisis pour servir en ta présence… » C’est ce que nous disons ensemble dans la prière eucharistique n°2 que je prends le plus souvent.

  • Ceci est mon Corps, ceci est mon Sang : « Le prêtre prononce ces paroles, ou plutôt il met sa bouche et sa voix à la disposition de Celui qui a prononcé ces paroles au Cénacle. » comme le disait Jean Paul II en 2003.

Ensuite les fidèles affirment leur foi dans le mystère pascal célébré par l’acclamation proclamée juste après la consécration du pain et du vin : « Nous proclamons ta mort Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. »

Nous attendons la venue du Christ, pas son retour, parce qu’il est présent avec nous jusqu’à la fin du monde, mais parce que nous vivons dans l’impatience de sa révélation aujourd’hui dans notre vie. Et que cette attente est en même temps le signe de notre souci pour le monde, souci qui nous engage. Dire « que ton règne vienne », nous concerne et doit nous mettre en mouvement pour que le règne de l’amour se réalise au travers de nous dans nos lieux de vie.

Nos assemblées sont réunies par la prédication de l’Évangile du Christ et le mystère de la Cène du Seigneur « par le moyen de la Chair et du Sang du Seigneur, se resserre, en un seul Corps, toute la fraternité. » Ainsi l’Église se constitue autour du Christ, par Lui, avec Lui et en Lui, car : « la participation au Corps et au Sang du Christ n’a pas d’autre effet que de nous transformer en ce que nous recevons. »

  • Ainsi se constitue peu à peu, dans l’Esprit, le Corps Mystique du Christ : « Participants réellement au Corps du Seigneur dans la fraction du Pain Eucharistique, nous sommes élevés à la communion avec Lui et entre nous. »

Le Christ Jésus est l’Incarnation du Verbe de Dieu. « Homme parfait », il est entré dans l’histoire du monde, l’assumant et la récapitulant en lui. « Il est venu dire aux hommes que ‘ Dieu est amour’ (1 Jn 4,8) et la loi fondamentale de la perfection humaine, et donc de la transformation du monde, est le commandement de l’amour. »

  • Le Seigneur n’a pas laissé les hommes sans moyens lors de son départ. Il a envoyé son Esprit qui alimente l’espérance des croyants et Il leur a confié le trésor du sacrement de la charité, l’Eucharistie.
  • Cette nourriture constitue les prémices de la nouvelle condition de l’homme, promise et espérée dans l’Alliance, mais qui a reçu dans le Christ son commencement et son accomplissement. Ainsi, le renouvellement du monde est irrévocablement acquis, l’Eucharistie en est l’anticipation dans le pain et le vin changés en Corps à la fois glorieux et mystérieux du Christ.
  • L’Eucharistie est confiée à l’Église, nous est confiée, pour faire mémoire de la Pâque du Seigneur et pour que l’Église vive au plus profond d’elle même le cri de joie des apôtres : « Le Seigneur est ressuscité ! ».
  • En recevant la communion, les fidèles deviennent Communion, qui est le plus beau nom de l’Église.

« Par la célébration du mystère, en réalité, l’Église se fait elle-même. »

  • Ainsi l’Église dispose du moyen de sa mission : « Notre communion n’est pas seulement pour le moment de la messe : il va de soi qu’elle est l’attitude la plus essentielle de notre vie et qu’elle est même le signe majeur du Règne de Dieu réalisé dans notre monde. Notre fraternité est le sacrement de la présence et de l’action de Dieu… La communion nous engage et prépare le chemin de l’avenir de l’humanité. » comme l’écrivait Pierre Claverie, évêque d’Oran.
  • La messe n’est pas achevée tant que : « Dieu n’est pas tout en tous. » (1 Cor 15, 28)

Allez dans la paix du Christ, ce n’est pas entrer dans la passivité, c’est prendre le chemin du monde pour le transformer avec le Christ ;                        Amen

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